Le saviez-vous ?
L'utilisation de l'anglicisme pass est à proscrire selon l'Académie française; il suffirait de lui préférer le passe, abréviation de « passe-partout », voire la passe qui désigne un permis de passage ou un laissez-passer même si son emploi est un peu désuet.
Ainsi, simplement, le pass sanitaire et le pass culture - une manière d'oxymore - deviendraient le passe sanitaire et le passe culture.
Pour les curieux : on retrouve l'emploi de la passe dans les Mémoires d'un touriste, de Stendhal (1838) : « Le sous-préfet [...] m'a donné une passe pour l'extrême frontière », dans Le Martyr calviniste, de Balzac (1841) : « Nul ne quitte la ville sans une passe de monsieur de Cypierre, fût-il, comme moi, membre des États. » et dans Passe-temps (1929), de Paul Léautaud qui enviait les « grands auteurs, et riches, qui voyagent en première classe, et sans payer, grâce à des passes de chemin de fer qui leur sont données ». (Merci à l'Académie française pour les exemples.) |